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 Taari Mahana.

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GAUTIER
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MessageSujet: Taari Mahana.   Taari Mahana. Icon_minitimeDim 20 Mai - 10:14

- Saut falaise kiritsugu / téméraire, etc
- Événements qui changent sa façon de voir le monde
- Se pensera p-ê responsble de tout avec son don
- Discours perverti à la Pain

Personnalité raisonnable : une logique qui se tient, pas non plus stupide, mais très cruel et fataliste.

Aahiata / Ariihau (roi de la paix) / Enoha / Hakaiki (roi des rois) / Hermès (messager ds dieux) / Taari (celui qui porte le monde) (OU ATLAS) / Taaroa (ancêtre des dieux) / Tafa'i (héros de légende, à voir sur google) / Artémis (masculin) / Icare / Némésis / Styx


Dernière édition par GAUTIER SENPAI le Jeu 24 Mai - 19:17, édité 1 fois
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MessageSujet: 694957   Taari Mahana. Icon_minitimeDim 20 Mai - 18:51

TAARI MAHANA

Those who don't understand true pain
can never understand true peace.

La corruption est un pouvoir bien plus complexe qu'il ne semble l'être au premier abord et il peut être efficace comme ridiculement inutile selon les circonstances de son utilisation. Cette magie est un gaz invisible qui se répand de façon très rapide avec le corps de Taari comme base dans un périmètre assez restreint mais qui y reste, au contraire, pendant une durée assez longue. Un gaz qui n'est pas très épais n'aura que peu d'effet sur quelqu'un, et plus le gaz est épais, plus les effets sont profonds. De plus, la victime doit le respirer assez longtemps pour que les effets soient efficaces : ce sont deux conditions nécessaires pour un fonctionnement minime de ce don et l'intensité du gaz tout comme sa quantité sont proportionnels aux effets.

Comment ça marche ? La corruption ne se contente pas de transformer un élève lambda en génie du mal. Le don suit une certaine logique qui rend certains élèves presque immunisés à ses effets. Ce ne sont pas les plus gentils qui ne craignent pas la corruption mais les élèves neutres. Un élève gentil, possédant des valeurs héroïques, beaucoup de rêves de paix sera très affecté par le don : la corruption s'attaque aux bons côtés d'une personne pour les transformer. Elle retourne leurs cartes. Plus quelqu'un est optimiste, plus il deviendra pessimiste. Plus quelqu'un est naïf, plus il deviendra méfiant. C'est un don redoutable contre les gens les plus optimistes et bienveillants, mais qui peut également faire empirer les pires personnes de l'école, après tout, être mauvais ne garantit pas qu'on ne puisse pas le devenir davantage. Le gaz est invisible (sauf pour ceux qui possèdent le don traqueur, mais voir le gaz ne sert à rien : il suffit d'éviter Taari et sa chambre qui en est bourrée.) et pour connaître un radical changement de personnalité, il faut le fréquenter (lui parler presque tous les jours, etc.) pendant plusieurs semaines. Si on le fréquente moins (lui parler 2-3 fois par semaine, un peu.) le processus prendra plusieurs mois et les symptômes apparaîtront en crescendo.

Les symptômes dépendent également de la victime concernée par le don.
Quelqu'un de pacifiste deviendra impulsif, puis violent, etc... un homme patient deviendra impatient, quelqu'un de généreux sera de plus en plus avare et une personne polie deviendra grossière. La corruption ne créé pas le mal à partir de rien, elle transforme les bons côtés de quelqu'un en leur opposé.

Autre point important, les effets ne disparaissent pas avec le temps. Il est vrai qu'ils seront légèrement réduits si on cesse de le fréquenter (ou plutôt : qu'ils cesseront d'empirer.) mais quelqu'un de corrompu ne redeviendra jamais comme avant s'il attend que ça se passe. Pour changer, il faut faire des efforts : si un élève est corrompu et cherche à redevenir celui qu'il était, il deviendra aller voir un psychologue, discuter avec lui, chercher à calmer sa colère, revoir les films de super-héros de son enfance qui l'avaient rendu si gentil, etc... vous avez compris l'idée. Les effets ne s'estompent pas d'eux-même mais ils se combattent. Et ils se combattent bien plus facilement qu'une corruption "naturelle" : en comparaison, un mauvais côté créé par ce don disparaîtra plus vite qu'un véritable mauvais côté. Après, bien sûr, le temps que ça prend dépend de chaque personne et des efforts fournis. Cela dit, il faut être naïf pour croire que revenir en arrière est chose aisée : il est beaucoup plus facile d'être méchant que d'être une bonne personne. Lorsqu'on est corrompu, on devient sincèrement mauvais. Il n'y a pas de bonne conscience enfouie au fond de l'esprit qui réalise les changements et qui cherche à rester comme avant. Non, la corruption transforme quelqu'un et ce quelqu'un peut bien le comprendre, ça ne change rien. "Je suis devenu méchant, et alors ?" c'est ce que se disent les gens, et très peu font le rapport avec Taari et lui en veulent. Il y a également très peu de personnes qui veulent vraiment revenir en arrière, la grande majorité accepte ce changement comme s'il était naturel.

Il va sans dire, ce don a bien des façons d'être contré, par exemple, porter un masque à gaz immunise totalement contre ses effets. Le don "d'ataraxie" (qui sert d'origine comme nettoyage des maladies mentales contre le don de "psychose") marche très bien sur la corruption : le processus de guérison sera deux à trois fois plus rapidement que la corruption mais ne se fera pas de façon instantanée. L'annulateur, bien entendu, marche aussi, mais il est aussi restreint : il dissipera le gaz et empêchera l'avancée du processus mais ne pourra faire redevenir quelqu'un comme avant, de la même façon qu'il ne peut guérir un bras blessé qu'un contrôleur de feu a brûlé. Il n'y a pas de magie qui s'oppose parfaitement à ce don, et à l'inverse, il n'y a besoin de rien pour le contrer : tout dépend des efforts de chacun. Utiliser le don d'ataraxie permettra d'accélérer le processus de retour en arrière mais appliquer ce don d'ataraxie ne changera rien si la victime n'a aucune envie de redevenir comme elle l'était avant la corruption. Ce don se rapproche beaucoup de la persuasion : la personne voit ses désirs transformés, elle n'est pas forcée d'agir, et sur le long terme, elle agit d'elle-même. La différence, c'est que la persuasion est instantanée et se dissipe tandis que la corruption prend plusieurs mois et ne se dissipe pas naturellement. De plus, Taari ne contrôle pas les victimes de sa corruption étant donné qu'elle n'est pas basée sur son modèle de pensée mais sur la personnalité de la victime. Il est tout à fait possible qu'un corrompu ne s'entende pas avec lui.

Parlons finalement de ceux qui sont immunisés contre la corruption : les gens neutres. Il est important de ne pas confondre les personnages nonchalants (assez courants) et les personnages neutres (plutôt rares) qui n'ont pas grand chose à voir. Un personnage nonchalant manque d'intérêt pour les choses autour de lui : un personnage qui a des proches qu'il protège et qui ne s'intéresse pas aux conflits extérieurs est un personnage nonchalant. En revanche, un personnage neutre sera celui qui verrait un élève en train de se faire casser la gueule et passerait son chemin parce que ça ne le regarde pas. Il n'est ni bon, ni mauvais, ce n'est juste pas son problème, et parce qu'il est ainsi détaché des notions de bien et de mal (et les estime nécessaires, comme une balance), il ne peut pas être corrompu. Il est présent sur l'exact milieu, l'intermédiaire invisible.

Cas spécifiques : Plus quelqu'un est grand ou obèse, plus le processus de corruption sera long.
L'efficacité dépend aussi du groupe sanguin, en commençant par le plus efficace : A > O > B > AB.
Statistiquement, les femmes sont plus résistantes que les hommes à sa corruption.
Les moins de 5 ans (inclus) et les plus de 80 ans sont immunisés contre sa corruption.
Les asthmatiques sont plus faciles à corrompre que le reste des gens.
Le processus marche également sur les animaux, faites donc attention au lézard de Taari.

Effets secondaires : La fatigue est un effet récurrent, mais Taari a toujours vécu avec son don activé alors il a l'habitude. Ce qui lui demande des efforts, c'est de le désactiver totalement, mais il ne le fait quasiment jamais. Il tousse beaucoup à cause du gaz - même invisible oui -, il a souvent les yeux rouges pour cette même raison et ce don le rend parfois paranoïaque. Tout comme on l'accuse de tout, il est incapable de reconnaître la sincérité ou non des gens autour de lui ni de nouer une relation sans transformer la personne.

Note : Le choix de la corruption de son personnage - ou non - revient à son joueur et non pas à moi (tant qu'on reste logique par rapport aux conditions du don, bien sûr.) et si vous avez un doute, l'alignement est très utile pour classer son personnage, mieux le jouer et mieux décider des changements.
Mange énormément •• Énergique et bruyant •• Grossier et souvent maladroit •• Ne porte aucune attention aux gens ennuyeux •• Très avare en information •• Personne ne connaît son passé •• Déteste les curieux •• Coureur de jupons •• Son don est très peu connu, on pense qu'il a porte-malheur •• Il travaille à mi-temps depuis son arrivée à Prismver •• Il n'est pas étonnant de le voir dans un nouveau boulot •• Professionnel des renvoi •• Très doué avec ses mains •• Bon cuisiner, au passage •• Aime beaucoup se déguiser •• Extraverti et bruyant •• Type lourd, humour noir •• Difficilement supportable •• Radin •• Bordélique, sa chambre fait peur à voir •• Aime composer du rap pour le fun •• Très peu sérieux au quotidien, refuse de tisser des liens profonds •• Garde ses distances avec les gens •• Si on essaie de trop s'approcher, il devient très blessant •• Antihéros •• Déteste les gens de filière droit •• Déteste tout autant les Loyal-Bon •• Lui-même est chaotique-neutre •• Ex-Colombe •• Il est à mi-chemin entre les Adler et les Kiwis
NOM Mahana.

PRÉNOMS Taari.

ÂGE 19 ans.

CLASSE B.

ANNÉE 8ème.

NATIONALITÉ Tahitien.

ANCIENNETÉ 3 ans.

POUVOIR Corruption.
N'y allons pas par quatre chemins, Taari est le pire type de personne que l'on peut croiser au cours de sa vie. Non seulement son apparence ne met pas les gens en confiance - un géant aux cheveux noirs et au regard méchant - mais son caractère suit parfaitement les clichés correspondant à son physique. De prime abord, ce n'est pas une personne agréable : il marche comme si le monde lui appartenait et ses rapports avec les inconnus se limitent à des regards hautains, des regards qui jugent sans la moindre gêne. Taari ne soigne pas ses expressions, il piétine le respect mutuel et s'assoit sur les principes de délicatesse qui sied à une relation normale. Il n'est pas agréable pour un sou, est le premier à rire en voyant quelqu'un trébucher et fait parti de cette génération qui sortirait une caméra devant un accident plutôt que d'avoir le réflexe d'aider. Taari se moque pas mal des problèmes des autres et il ne tendra pas la main pour les aider, et ce, même si les choses se passent sous ses yeux. Il se voit comme un spectateur d'un monde qui s'en prend aux humains avec lesquels il n'estime n'avoir que peu de rapports. Il tourne le dos aux problèmes du monde, à une situation naturelle, découlant d'une bêtise humaine à laquelle il refuse d'appartenir. Taari est un agent du chaos, investi dans l'idée d'empirer les choses et de transformer le monde en un lieu de douleur nécessaire à la compréhension générale, mais avant de s'aventurer sur la description nécessaire de ses idéaux tordus, il faut décrire toute l'essence de sa personne jusque dans les raisons de cet extrémisme qui n'a rien de naturel.

Il n'y a pas que sa façon de pensée qui et désagréable chez lui et si ça se limitait ça, ce ne serait pas suffisant pour définir Taari comme un irrémédiable connard. Tout chez lui inspire à la colère, et disons-le, il est très difficile à supporter au quotidien. Il n'est pas spécialement bruyant et il ne prend pas tant de place mais il a son caractère et rester à ses côtés s'avère parfois difficile, en particulier pour ses colocataires : il est bordélique au possible et il est impossible de lui faire ranger quoi que ce soit. Sa chambre est une épreuve à traverser et il n'est pas conseiller d'y aller sans chaussures d'extérieur, et la seule chose qui soit un tant soit peu ordonnée, c'est le-dessus de son bureau avec ses affaires scolaires. Du moins, il s'y retrouve assez pour travailler avec l'objectif de rester en classe B qui est pour l'instant maintenu. Ses vêtements traînent en tout sens, sûrement que quelques filles s'amusent à lui repasser, il ne fait pas attention : tant que c'est portable, ça lui est bien égal. Le jeune homme n'est pas vraiment porté sur l'apparence et tant que les vêtements sont propres et à sa taille, il ne trouve rien à y redire. Généralement, il fourre chaque catégorie de vêtement dans un tiroir de son armoire et tant pis pour le reste. Si l'on veut rester sur le matériel, une autre de ses caractéristique est l'avarice : il est pratiquement impossible d'obtenir quelque chose de lui. Ce n'est pas tant qu'il n'a pas envie de prêter mais il est très gourmand : il aime posséder le plus de choses possibles - peu importe ce que c'est - et distribuer ses propriétés n'entre pas dans le cadre de cet objectif, bien au contraire.

Ce n'est pas tout, il fait également montre d'une terrible impatience dans la majorité des cas. Frôlant l'hyperactivité, il déteste attendre et rester à ne rien faire. Il n'aime ni poireauter ni faire poireauter les autres, auquel cas, il est très vite de mauvaise humeur. Ce n'est pas que ça : de manière générale, Taari n'a aucun esprit d'équipe. Il n'écoute pas les autres, travaille dans son coin autant pour les jeux d'équipe que pour les travaux de groupe, et c'est la seconde raison, avec son pouvoir, pour laquelle il n'est qu'en B. Si encore il n'agissait ainsi qu'avec ses amis proches, mais il n'a pas vraiment l'air d'en avoir : il appelle la majorité des personnes par leur nom de famille pour conserver de la distance et se refuse à partager quoi que ce soit à son propre sujet. Ce n'est pas que de la méfiance : il peut se montrer terrible avec ceux qui évoquent son passé, jusqu'à la violence. Il déteste les gens trop curieux et se contente parfaitement des relations casuelles. D'ailleurs, la majorité de ses relations avec les femmes - plutôt nombreuses, étant donné ses habitudes à ce niveau - ne s'étendent pas au-delà du physique, si bien qu'il a mauvaise réputation de ce côté-là.

Et pas que de ce côté-là, à vrai dire, et cette réputation est justifiée : il n'est pas juste désagréable et horrible au quotidien, Taari est mauvais. Profondément mauvais. Il ne va pas juste rire devant la chute des gens, il sera celui qui tendra le pied pour faire s'étaler quelqu'un. Il a les rictus moqueurs, l'envie de voir le chaos se déchaîner et les gens s'énerver. Il se nourrit et la colère et de la tristesse des autres, peut-être du fait de son don ou peut-être qu'il est juste comme ça. Ce dont on est sûr, c'est qu'il est indissociable de ce rôle et de ce genre d'agissements : bien des personnes ont essayé de lui parler avec raison mais il se contente de sourire vaguement et de s'en prendre à eux, non pas en rejetant leurs paroles mais en y répondant par des agissements sournois comme si la franchise n'était même pas une option valable. C'est terriblement lâche, mais la fierté ne fait pas parti de son vocabulaire : il frapperait femme comme homme si tant est que ça pouvait desservir son plaisir personnel. Il n'y a que pour les enfants que Taari éprouve un peu de retenue, mais pour autant, il n'hésiterait pas à corriger les plus insolents. C'est un véritable diable, et ce n'est pas qu'il n'ait aucun règle mais il les enjambe sans le moindre complexe, comme une gêne passagère. Pour lui, la honte comme la culpabilité sont des mots abstraits, des mots vides de sens qui ne l'atteignent pas.

À vrai dire, Taari est loin d'être réglé comme du papier à musique, c'est même l'opposée. La description précédente rend compte de son comportement en général et de la façon dont vous êtes susceptible de le croiser : un être méprisant, moqueur, et foncièrement mauvais, mais il reste un petit diablotin qui ne semble pas vraiment inquiéter son monde. Vous aurez tort de le croire, et ce qu'il faut craindre chez lui, c'est cette façon qu'il a d'être imprévisible. Poussé par sa vision du monde et sa recherche de réponse, il est en changement perpétuel, toujours en mouvement. C'est ce qui le rend effrayant : personne ne peut prétendre avoir cerné ses agissements ou sa personnalité. Ses idéaux et ses croyances ne sont pas un guide de conduite mais un objectif à atteindre, si bien qu'il piétine les règles comme les normes et écartera tout sur son chemin jusqu'à ce qu'il ait obtenu ce qu'il veut. Ses humeurs le guident autant que son but et il peut se montrer doux et patient dans son propre intérêt comme aller tabasser quelqu'un, l'un comme l'autre pour se défouler - ça ne lui pose aucun problème moral. Taari est une locomotive incontrôlable qu'il convient d'arrêter mais il ne s'ouvre pas, il reste incapable de se confier et à vrai dire, il se sent très bien dans cette solitude assumée.

Il y a deux raisons à la méfiance de Taari vis-à-vis des gens. La première est évidente : son don, bien qu'il ne remette pas en cause la sincérité des gens, garantit que cette relation sera transformée, et très rarement de façon positive. C'est l'un de ses rares bons côtés mais Taari ne tient pas à faire des rares personnes qui le supportent de gigantesques connards - en partie parce que le compte de ces gens tomberait à zéro. À bien y repenser, c'est plutôt égoïste puisque ce qu'il apprécie le plus dans ce genre de rapports est l'auto-satisfaction qui en ressort. La seconde raison, toute aussi aisée à comprendre, est son manque de confiance en le genre humain. Ses idéaux en sont l'évidente preuve, il n'accorde pas la moindre crédibilité aux gens et il se gardera toujours une certaine distance dans ses fréquentations en plus de n'en avoir aucun attachement émotionnel. Pour lui, il est facile de tourner le dos à une relation humaine puisqu'il ne leur accorde pas du tout la même place que les autres dans sa vie. Cette façon de penser n'est pas facile à expliquer et plutôt que d'y investir du temps, Taari instaure cette barrière grossière et hypocrite, non pas comme protection mais par fainéantise, comme un sarcasme permanent vis-à-vis des autres et de leur façon utopique de vivre en société.

Dans cette image, Taari fait parti de ces pervers sans gêne à l'humour qui peut s'avérer lourd, aussi irrespectueux. Ce n'est pas parce que c'est un rôle que cette facette n'est pas sincère, bien au contraire, et son rapport aux plaisirs charnels est loin d'être feint. Il est le genre de garçons à dévisager une fille sans le moindre complexe, les siffler parfois, accompagnant ses actions d'une remarque mal placée - à la différence près que son comportement ne témoigne pas du manque de confiance mais d'un désir qu'il ne se cache pas de vouloir assouvir. Dans sa catégorie, il fait parti de ces mâles incontrôlables, du moins, c'est ce qu'on peut penser : la vérité, c'est qu'il se moque pas mal de tout ça, et face aux personnes plus intelligentes, il a vite fait de troquer cette image pour un humour noir et une ironique qui lui colle bien mieux. Ce n'est pas tant de l'hypocrisie puisqu'il a conscience de ce rôle et qu'il le joue par plaisir, comme un acteur de tous les jours, parodiant ce que les autres sont entre eux. Taari est l'archétype d'une personnalité chaotique, libre et loin de tout préjugé, rejetant les autres et préférant la solitude à cette humanité qu'il aime autant qu'il la déteste.

Derrière tout ça, il y a un profond narcissisme qu'il ne se cache pas de posséder et la certitude absolue qu'il est l'unique esprit lucide - avec quelques rares personnes - au milieu des autres. Il ne va pas jusqu'à prétendre recevoir l'appel divin mais il n'est pas loin de cet état de sur-élévation de son propre opinion : les torts ne sont même pas une possibilité, la société est aussi corrompue que les gens le sont après un passage de sa magie. Ses idéaux sont le point de clivage de son comportement : ce sont eux qui l'ont transformé, après avoir été eux-même transformés par les effets du temps et de l'expérience et ils s'imposent à présent comme une vérité dont il lui est impossible de se détourner. À ses yeux, les avis divergents tiennent de la cécité ou d'une stupidité indécrottable : sa franchise, son envie de paix submergée au milieu de sa personnalité chaotique a transformé le tout en des agissements malveillants et en opposition totale avec ce qu'il a pu être. Il ne s'agit pas seulement d'une violence quotidienne bien qu'il soit titulaire de ce comportement, mais d'un esprit fataliste, noyé par des réalités qu'il compte bien changer à présent.
TAILLE 1m88, et une silhouette athlétique.
COULEUR DES CHEVEUX Noirs, en bataille.
COULEUR DES YEUX Marrons, tirant sur le rouge.

STYLE VESTIMENTAIRE Simple, à base de t-shirts moulants pour se mettre en avant et des jeans, le tout souvent de couleurs sombres qui lui vont très bien.

SIGNES DISTINCTIFS Sa peau assez sombre et presque matte, elle se rapproche du gris foncé à la lueur de la lune.

REGARD D'AUTRUI Ils ont peur de son immensité et de son apparence qui ne met pas en confiance.
INVENTAIRE Vide.
Le plus lointain souvenir qu’ait Taari, il ne concerne pas cette île mais un endroit différent, bien plus sombre et inquiétant que ce paradis visuel. Pour la majorité des gens, les souvenirs d’enfance sont peu nombreux et flous et personne ne peut se rappeler de ce qu’il se passe dans ses premiers mois, malgré tout, et ce n’était sans doute qu’un doute idiot qui le hantait, Taari avait cette image d’un bidonville et d’une maison délabrée dont il s’éloignait depuis les bras de sa mère. Jamais il ne partagea cette pensée avec ses parents mais pour autant, jamais il n’oublia ce qui devint presque une certitude : il n’était pas né ici, sur l’île de Tahiti mais quelque part au milieu de ce village. Il abandonna bien vite l’idée de retrouver ses origines, si tant est que ce souvenir était authentique, et quand bien même, son présent appartenait à cet endroit : une île pas si grande au sud de laquelle il vivait, presque en bordure de l’océan. Sa famille habitait dans un village à la population assez réduite pour que tout le monde s’y connaisse, et malgré l’isolation de l’endroit, il y avait tout ce qui était nécessaire à la vie en société : une mairie, quelques magasins et une école pour les enfants.

Bien entendu, tout n’y était pas aussi strict qu’ailleurs étant donné que toutes les familles étaient amies entre elles - rapports personnels mis-à-part - et l’ambiance était excellente au sein de cette communauté. Les gens lui apprirent rapidement la vérité au sujet de sa famille : ils étaient arrivés il y a quelques années, alors que Taari n’était qu’un bébé. Sa mère était native de ce village - et avait hérité sa maison de ses parents - et elle n’était pas revenue depuis qu’elle était partie pour le continent. Elle aspirait à un grand avenir, disaient-ils tous : elle faisait la fierté du village et elle promettait de revenir avec assez d’argent pour tout le village. Taari apprit également qu’elle était en voie de devenir une gymanste d’envergure internationale mais qu’elle avait dû arrêter prématurément à cause d’une blessure. Tout son entourage l’avait exhorté à attaquer l’événement en lequel ils voyaient un responsable : le matériel, les conditions, quelque chose clochait ; au final, elle perdit son procès mais fit une formidable rencontre en la personne de son futur mari, un avocat. Malgré son avenir perdu, elle avait trouvé l’amour de sa vie, comme quoi, cette dernière n’était pas si cruelle avec elle.
Au bout du compte, elle était revenue après des années, privée de son avenir de rêve, mais avec un enfant dans les bras et un mari qui, malgré le chalereux accueil de la communauté, continua son travail sur le continent pour ne revenir qu’occassionnellement sur l’île. De tout ce temps, Taari n’avait jamais vu son père mais il en avait entendu du bien, et chaque jour, il essayait de devenir un garçon à la hauteur de celui qu’il espérait rencontrer bientôt, ce père absent mais idéalisé, peint si admirablement par sa femme.

2006. Sud de l’île, falaises.
Pour beaucoup, laisser ses enfants traîner au bord des falaises peut sembler être une folie sans nom mais pour les habitants de l’île, ce genre de comportements relevait du quotidien. Les enfants d’ici avaient l’habitude de ce lieu et il n’y avait pas eu d’accident en plus d’une quarantaine d’années : ces derniers relevaient de l’imprudence du concerné et d’un manque de surveillance ridicule. C’était même le contraire, ici bas : les enfants s’amusaient à sauter des falaises, aux endroits, bien sûr, où il n’y avait pas de roches coupantes pour les accueillir.
Parmi le groupe d’une dizaine d’enfants qui traînaient ici bas, Taari était le plus casse-cou : il aimait sauter du lieu le plus haut possible et impressionner les autres avec ses performances. Il avait réussi le stupide exploit de plonger de l’une des falaises les plus haute, où l’on interdisait les enfants de monter. Ce genre de choses étaient son quotidien, des actions sur la frontière entre l’amusement et l’attente de la déception de sa mère qui se souciait énormément de lui. Taari savait parfaitement ce qu’il en était et ce qui l’attendait de retour chez lui lorsqu’il s’élançait de la falaise, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Peut-être était-ce l’absence de son père, mais il ressentait le besoin de s’affirmer, de se mettre en avant - et de tous, c’était probablement lui le leader de cette bande d’enfants. Il ne mettait pas pour autant les autres en danger mais il adorait montrer son courage à tout épreuve, ou plutôt, cette bêtise sans bornes qui lui amenait des idées aussi regrettables.

Du décor, de ses compagnons, de sa famille ou d’une mentalité bienveillante, Taari n’a pas le souvenir de ce qui avait explosé en premier.
L’innocence ne demeure jamais toute la vie et disparaît en des circonstances plus ou moins bonnes. Tout le monde pensait que ce ne serait pas le cas de ce garçon qui vivait sur cette île paradisiaque au milieu de rien du tout et loin des problèmes qui déchirait déjà le monde. Cela dit, vous auriez bien tort de penser qu’il était un ange en quête du bonheur général, car à l’époque déjà, il avait toutes les qualités requises pour devenir un tyran. Ce n’est pas la morale chez quelqu’un qui dicte ce qu’il est véritablement, car une bonne personne peut aisément changer, mais son éthique : si admirable soit quelqu’un, s’il est prêt à tout sacrifier au nom de sa bonne cause, ne le laissez jamais s’en détourner. C’est ce genre d’entités qui donne naissance aux pires éléments de l’univers, attirés par cette recherche d’une réponse qu’ils ont déjà broyé au sein de leurs mains.

Chapitre 1 :
(Sport à trouver pour Taari.)
- Père avocat qui travaille en Australie. Il ne revient que rarement. Mère gentille, amoureuse, admiratrice de son mari. Elle le décrit à son fils comme un héros.
(Scène spécifique : Taari joue avec sa mère au héros. Elle lui avoue qu'elle l'a vu avec ses amis. "Pourquoi tu ne joues pas aux héros avec tes amis ?" "Je préfère être le méchant, c'est bien plus la classe" "Je te trouve beaucoup mieux en héros"))
- Il s'adoucit un peu avec ses amis.
- Le père rentre un peu plus tard. Il se comporte très bien avec son fils mais refuse poliment l'invitation à jouer. La nuit, en se levant, Taari entend ses parents en pleine dispute. Il fait du bruit, ce qui les interrompt, et retourne se coucher en speed.

Chapitre 2 :
- 11 ans. Inconsciemment, Taari a réalisé certaines choses. Il a perdu son père de vue (son absence joue) et quand ce dernier revient, il ne leur accorde que peu d'attention. Taari décide de la forcer en se comportant en bully. (Scène spécifique : Il bully un nouvel élève. Un de ses amis (présenté avant) l'arrête. Il s'excuse et accueille le nouveau maladroitement. Un de ses amis le présente comme maladroit, dit qu'il a des problèmes avec son père.)
- Il n'est pas spécialement méchant mais il a des passes violentes, il s'excuse tout de suite après. En revanche, avec sa mère, il est toujours très docile.
- Le peu de fois où il parle avec son père, il doute de ses paroles, mais ne dit rien. (Scène spécifique : Rôles inversées : c'est lui qui ment pour ne pas l'inquiéter, comme s'il était l'adulte.)
Scène spécifique : Taari commence à étudier le droit tout seul, à la bibliothèque avec les quelques livres. Il comprend rapidement que le système est loin d'être aussi juste qu'il devrait l'être. Le biblio lui dit qu'il est trop jeune pour lui qqchose d'aussi compliqué.

Chapitre 3 : (tout est en scène spécifique)
- Même âge. L'hôpital appelle : le père a eu un accident de voiture. Taari & sa mère prennent l'avion, le rejoignent à l'hôpital. La mère va nettoyer l'appart de son mari : bordélique, croule sous les dossiers, il ne range plus rien. Elle apprend que son mari était sous les effets de l'alcool.
- Nouvelle dispute entre les parents. Début des problèmes. Cette fois, Taari l'entend depuis la chambre et ne se lève même pas.

Chapitre 4 :
- 12 ans. Quelques mois après. Le père est en arrêt maladie, il rejoint sa famille. (narration)
- L'absence de travail est toxique. Il bascule entièrement dans l'alcool et en devient dépendant. (narration)
- Il commence à frapper sa femme et son fils. Taari ne pense même pas à appeler la police : il n'a aucun foi en le système, du fait de son père. Et sa mère lui a fait promettre de ne rien dire - elle pense qu'il y a encore du bon au fond de lui et espère le changer. Elle fait de son mieux tout en protégeant son fils.
- Taari voit de moins en moins ses amis. Il rentre tôt pour être de retour avant sa mère et prendre avant elle. Il la couvre, sans qu'elle ne le sache.
Scène spécifique : Promesse de la mort + Taari qui rentre tôt.
Scène spécifique : Un soir, un coup de trop, une mauvaise chute : elle tombe pour ne plus se relever. Taari s'en prend à son père. Des gens en promenade interviendront et sauveront le fils d'un mauvais sort.

Chapitre 5 :
- Taari déclaré innocent. Le père est envoyé en prison à perpétuité.  (Narration)
- Envoyé en famille d'accueil. Désagréable. (Dio like, le fils = Jojo. Coups ds le dos.) (Narration)
- Délinquant. Fume, bois, mais cesse rapidement. Se cherche sans se trouver. (Narration)
- 16 ans. Et finalement, après quelques mois, ils s'entendent bien. Le fils est devenu comme Taari et ce dernier apprécie, comme s'il avait un sbire. (Effet du don.) (Narration)
Scène spécifique : Traqueur arrive à la fin de l'année. Il appelle Taari à Prismver.

Chapitre 6 : Prismver
- Arrivée à 16 ans. Il rencontre une fille (NOM) qui lui redonne espoir du fait de sa gentillesse. (Narration)
- Classe B. Décide de venir en aide aux E. Fin de RED : il est deg, presque au bout. (Narration)
Scène spécifique : Fin de RED. Annoncé par Gau.
- Rejoint le White Day. Petit espoir. (Narration)
- Rejoint les Colombe. Il semblait déjà trop extrémiste pour eux.
Scène spécifique : Débat avec un Colombe.
Scène spécifique : Sa copine meurt dans l'explosion.
(Narration) Rejet total de la société et des espoirs de paix. Agent du chaos.

• Si le personnage a entre 18 et 21 ans, sa filière : Ici.
• Si le personnage a entre 18 et 21 ans, ses 5 matières choisies : Ici.

• Les ressentis du personnage concernant le secret des pouvoirs dévoilé dans le monde : : Ici.
• Et ceux concernant l'explosion au Pensionnat par des non-mages : Ici.
• L'avis du personnage au sujet de Mrs Staunton ; du nouvel élève surnommé le Leader : Ici.
• Est-il actif dans son groupe : Ici.

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MessageSujet: Re: Taari Mahana.   Taari Mahana. Icon_minitimeLun 11 Juin - 23:37

TAARI MAHANA

Those who don't understand true pain
can never understand true peace.

La corruption est un pouvoir bien plus complexe qu'il ne semble l'être au premier abord et il peut être efficace comme ridiculement inutile selon les circonstances de son utilisation. Cette magie est un gaz invisible qui se répand de façon très rapide avec le corps de Taari comme base dans un périmètre assez restreint mais qui y reste, au contraire, pendant une durée assez longue. Un gaz qui n'est pas très épais n'aura que peu d'effet sur quelqu'un, et plus le gaz est épais, plus les effets sont profonds. De plus, la victime doit le respirer assez longtemps pour que les effets soient efficaces : ce sont deux conditions nécessaires pour un fonctionnement minime de ce don et l'intensité du gaz tout comme sa quantité sont proportionnels aux effets.

Comment ça marche ? La corruption ne se contente pas de transformer un élève lambda en génie du mal. Le don suit une certaine logique qui rend certains élèves presque immunisés à ses effets. Ce ne sont pas les plus gentils qui ne craignent pas la corruption mais les élèves neutres. Un élève gentil, possédant des valeurs héroïques, beaucoup de rêves de paix sera très affecté par le don : la corruption s'attaque aux bons côtés d'une personne pour les transformer. Elle retourne leurs cartes. Plus quelqu'un est optimiste, plus il deviendra pessimiste. Plus quelqu'un est naïf, plus il deviendra méfiant. C'est un don redoutable contre les gens les plus optimistes et bienveillants, mais qui peut également faire empirer les pires personnes de l'école, après tout, être mauvais ne garantit pas qu'on ne puisse pas le devenir davantage. Le gaz est invisible (sauf pour ceux qui possèdent le don traqueur, mais voir le gaz ne sert à rien : il suffit d'éviter Taari et sa chambre qui en est bourrée.) et pour connaître un radical changement de personnalité, il faut le fréquenter (lui parler presque tous les jours, etc.) pendant plusieurs semaines. Si on le fréquente moins (lui parler 2-3 fois par semaine, un peu.) le processus prendra plusieurs mois et les symptômes apparaîtront en crescendo.

Les symptômes dépendent également de la victime concernée par le don.
Quelqu'un de pacifiste deviendra impulsif, puis violent, etc... un homme patient deviendra impatient, quelqu'un de généreux sera de plus en plus avare et une personne polie deviendra grossière. La corruption ne créé pas le mal à partir de rien, elle transforme les bons côtés de quelqu'un en leur opposé.

Autre point important, les effets ne disparaissent pas avec le temps. Il est vrai qu'ils seront légèrement réduits si on cesse de le fréquenter (ou plutôt : qu'ils cesseront d'empirer.) mais quelqu'un de corrompu ne redeviendra jamais comme avant s'il attend que ça se passe. Pour changer, il faut faire des efforts : si un élève est corrompu et cherche à redevenir celui qu'il était, il deviendra aller voir un psychologue, discuter avec lui, chercher à calmer sa colère, revoir les films de super-héros de son enfance qui l'avaient rendu si gentil, etc... vous avez compris l'idée. Les effets ne s'estompent pas d'eux-même mais ils se combattent. Et ils se combattent bien plus facilement qu'une corruption "naturelle" : en comparaison, un mauvais côté créé par ce don disparaîtra plus vite qu'un véritable mauvais côté. Après, bien sûr, le temps que ça prend dépend de chaque personne et des efforts fournis. Cela dit, il faut être naïf pour croire que revenir en arrière est chose aisée : il est beaucoup plus facile d'être méchant que d'être une bonne personne. Lorsqu'on est corrompu, on devient sincèrement mauvais. Il n'y a pas de bonne conscience enfouie au fond de l'esprit qui réalise les changements et qui cherche à rester comme avant. Non, la corruption transforme quelqu'un et ce quelqu'un peut bien le comprendre, ça ne change rien. "Je suis devenu méchant, et alors ?" c'est ce que se disent les gens, et très peu font le rapport avec Taari et lui en veulent. Il y a également très peu de personnes qui veulent vraiment revenir en arrière, la grande majorité accepte ce changement comme s'il était naturel.

Il va sans dire, ce don a bien des façons d'être contré, par exemple, porter un masque à gaz immunise totalement contre ses effets. Le don "d'ataraxie" (qui sert d'origine comme nettoyage des maladies mentales contre le don de "psychose") marche très bien sur la corruption : le processus de guérison sera deux à trois fois plus rapidement que la corruption mais ne se fera pas de façon instantanée. L'annulateur, bien entendu, marche aussi, mais il est aussi restreint : il dissipera le gaz et empêchera l'avancée du processus mais ne pourra faire redevenir quelqu'un comme avant, de la même façon qu'il ne peut guérir un bras blessé qu'un contrôleur de feu a brûlé. Il n'y a pas de magie qui s'oppose parfaitement à ce don, et à l'inverse, il n'y a besoin de rien pour le contrer : tout dépend des efforts de chacun. Utiliser le don d'ataraxie permettra d'accélérer le processus de retour en arrière mais appliquer ce don d'ataraxie ne changera rien si la victime n'a aucune envie de redevenir comme elle l'était avant la corruption. Ce don se rapproche beaucoup de la persuasion : la personne voit ses désirs transformés, elle n'est pas forcée d'agir, et sur le long terme, elle agit d'elle-même. La différence, c'est que la persuasion est instantanée et se dissipe tandis que la corruption prend plusieurs mois et ne se dissipe pas naturellement. De plus, Taari ne contrôle pas les victimes de sa corruption étant donné qu'elle n'est pas basée sur son modèle de pensée mais sur la personnalité de la victime. Il est tout à fait possible qu'un corrompu ne s'entende pas avec lui.

Parlons finalement de ceux qui sont immunisés contre la corruption : les gens neutres. Il est important de ne pas confondre les personnages nonchalants (assez courants) et les personnages neutres (plutôt rares) qui n'ont pas grand chose à voir. Un personnage nonchalant manque d'intérêt pour les choses autour de lui : un personnage qui a des proches qu'il protège et qui ne s'intéresse pas aux conflits extérieurs est un personnage nonchalant. En revanche, un personnage neutre sera celui qui verrait un élève en train de se faire casser la gueule et passerait son chemin parce que ça ne le regarde pas. Il n'est ni bon, ni mauvais, ce n'est juste pas son problème, et parce qu'il est ainsi détaché des notions de bien et de mal (et les estime nécessaires, comme une balance), il ne peut pas être corrompu. Il est présent sur l'exact milieu, l'intermédiaire invisible.

Cas spécifiques : Plus quelqu'un est grand ou obèse, plus le processus de corruption sera long.
L'efficacité dépend aussi du groupe sanguin, en commençant par le plus efficace : A > O > B > AB.
Statistiquement, les femmes sont plus résistantes que les hommes à sa corruption.
Les moins de 5 ans (inclus) et les plus de 80 ans sont immunisés contre sa corruption.
Les asthmatiques sont plus faciles à corrompre que le reste des gens.
Le processus marche également sur les animaux, faites donc attention au lézard de Taari.

Effets secondaires : La fatigue est un effet récurrent, mais Taari a toujours vécu avec son don activé alors il a l'habitude. Ce qui lui demande des efforts, c'est de le désactiver totalement, mais il ne le fait quasiment jamais. Il tousse beaucoup à cause du gaz - même invisible oui -, il a souvent les yeux rouges pour cette même raison et ce don le rend parfois paranoïaque. Tout comme on l'accuse de tout, il est incapable de reconnaître la sincérité ou non des gens autour de lui ni de nouer une relation sans transformer la personne.

Note : Le choix de la corruption de son personnage - ou non - revient à son joueur et non pas à moi (tant qu'on reste logique par rapport aux conditions du don, bien sûr.) et si vous avez un doute, l'alignement est très utile pour classer son personnage, mieux le jouer et mieux décider des changements.
Mange énormément •• Énergique et bruyant •• Grossier et souvent maladroit •• Ne porte aucune attention aux gens ennuyeux •• Très avare en information •• Personne ne connaît son passé •• Déteste les curieux •• Coureur de jupons •• Son don est très peu connu, on pense qu'il a porte-malheur •• Il travaille à mi-temps depuis son arrivée à Prismver •• Il n'est pas étonnant de le voir dans un nouveau boulot •• Professionnel des renvoi •• Très doué avec ses mains •• Bon cuisiner, au passage •• Aime beaucoup se déguiser •• Extraverti et bruyant •• Type lourd, humour noir •• Difficilement supportable •• Radin •• Bordélique, sa chambre fait peur à voir •• Aime composer du rap pour le fun •• Très peu sérieux au quotidien, refuse de tisser des liens profonds •• Garde ses distances avec les gens •• Si on essaie de trop s'approcher, il devient très blessant •• Antihéros •• Déteste les gens de filière droit •• Déteste tout autant les Loyal-Bon •• Lui-même est chaotique-neutre •• Ex-Colombe •• Il est à mi-chemin entre les Adler et les Kiwis
NOM Mahana.

PRÉNOMS Taari.

ÂGE 19 ans.

CLASSE B.

ANNÉE 8ème.

NATIONALITÉ Tahitien.

ANCIENNETÉ 3 ans.

POUVOIR Corruption.
N'y allons pas par quatre chemins, Taari est le pire type de personne que l'on peut croiser au cours de sa vie. Non seulement son apparence ne met pas les gens en confiance - un garçon au regard noir et aux cheveux en bataille - mais son caractère suit parfaitement les clichés correspondant à son physique. De prime abord, ce n'est pas une personne agréable : il marche comme si le monde lui appartenait et ses rapports avec les inconnus se limitent à des regards hautains, des regards qui jugent sans la moindre gêne. Taari ne soigne pas ses expressions, il piétine le respect mutuel et s'assoit sur les principes de délicatesse qui sied à une relation normale. Il n'est pas agréable pour un sou, est le premier à rire en voyant quelqu'un trébucher et fait parti de cette génération qui sortirait une caméra devant un accident plutôt que d'avoir le réflexe d'aider. Taari se moque pas mal des problèmes des autres et il ne tendra pas la main pour les aider, et ce, même si les choses se passent sous ses yeux. Il se voit comme un spectateur d'un monde qui s'en prend aux humains avec lesquels il n'estime n'avoir que peu de rapports. Il tourne le dos aux problèmes du monde, à une situation naturelle, découlant d'une bêtise humaine à laquelle il refuse d'appartenir. Taari est un agent du chaos, investi dans l'idée d'empirer les choses et de transformer le monde en un lieu de douleur nécessaire à la compréhension générale, mais avant de s'aventurer sur la description nécessaire de ses idéaux tordus, il faut décrire toute l'essence de sa personne jusque dans les raisons de cet extrémisme qui n'a rien de naturel.

Il n'y a pas que sa façon de pensée qui et désagréable chez lui et si ça se limitait ça, ce ne serait pas suffisant pour définir Taari comme un irrémédiable connard. Tout chez lui inspire à la colère, et disons-le, il est très difficile à supporter au quotidien. Il n'est pas spécialement bruyant et il ne prend pas tant de place mais il a son caractère et rester à ses côtés s'avère parfois difficile, en particulier pour ses colocataires : il est bordélique au possible et il est impossible de lui faire ranger quoi que ce soit. Sa chambre est une épreuve à traverser et il n'est pas conseiller d'y aller sans chaussures d'extérieur, et la seule chose qui soit un tant soit peu ordonnée, c'est le-dessus de son bureau avec ses affaires scolaires. Du moins, il s'y retrouve assez pour travailler avec l'objectif de rester en classe B qui est pour l'instant maintenu. Ses vêtements traînent en tout sens, sûrement que quelques filles s'amusent à lui repasser, il ne fait pas attention : tant que c'est portable, ça lui est bien égal. Le jeune homme n'est pas vraiment porté sur l'apparence et tant que les vêtements sont propres et à sa taille, il ne trouve rien à y redire. Généralement, il fourre chaque catégorie de vêtement dans un tiroir de son armoire et tant pis pour le reste. Si l'on veut rester sur le matériel, une autre de ses caractéristique est l'avarice : il est pratiquement impossible d'obtenir quelque chose de lui. Ce n'est pas tant qu'il n'a pas envie de prêter mais il est très gourmand : il aime posséder le plus de choses possibles - peu importe ce que c'est - et distribuer ses propriétés n'entre pas dans le cadre de cet objectif, bien au contraire.

Ce n'est pas tout, il fait également montre d'une terrible impatience dans la majorité des cas. Frôlant l'hyperactivité, il déteste attendre et rester à ne rien faire. Il n'aime ni poireauter ni faire poireauter les autres, auquel cas, il est très vite de mauvaise humeur. Ce n'est pas que ça : de manière générale, Taari n'a aucun esprit d'équipe. Il n'écoute pas les autres, travaille dans son coin autant pour les jeux d'équipe que pour les travaux de groupe, et c'est la seconde raison, avec son pouvoir, pour laquelle il n'est qu'en B. Si encore il n'agissait ainsi qu'avec ses amis proches, mais il n'a pas vraiment l'air d'en avoir : il appelle la majorité des personnes par leur nom de famille pour conserver de la distance et se refuse à partager quoi que ce soit à son propre sujet. Ce n'est pas que de la méfiance : il peut se montrer terrible avec ceux qui évoquent son passé, jusqu'à la violence. Il déteste les gens trop curieux et se contente parfaitement des relations casuelles. D'ailleurs, la majorité de ses relations avec les femmes - plutôt nombreuses, étant donné ses habitudes à ce niveau - ne s'étendent pas au-delà du physique, si bien qu'il a mauvaise réputation de ce côté-là.

Et pas que de ce côté-là, à vrai dire, et cette réputation est justifiée : il n'est pas juste désagréable et horrible au quotidien, Taari est mauvais. Profondément mauvais. Il ne va pas juste rire devant la chute des gens, il sera celui qui tendra le pied pour faire s'étaler quelqu'un. Il a les rictus moqueurs, l'envie de voir le chaos se déchaîner et les gens s'énerver. Il se nourrit et la colère et de la tristesse des autres, peut-être du fait de son don ou peut-être qu'il est juste comme ça. Ce dont on est sûr, c'est qu'il est indissociable de ce rôle et de ce genre d'agissements : bien des personnes ont essayé de lui parler avec raison mais il se contente de sourire vaguement et de s'en prendre à eux, non pas en rejetant leurs paroles mais en y répondant par des agissements sournois comme si la franchise n'était même pas une option valable. C'est terriblement lâche, mais la fierté ne fait pas parti de son vocabulaire : il frapperait femme comme homme si tant est que ça pouvait desservir son plaisir personnel. Il n'y a que pour les enfants que Taari éprouve un peu de retenue, mais pour autant, il n'hésiterait pas à corriger les plus insolents. C'est un véritable diable, et ce n'est pas qu'il n'ait aucun règle mais il les enjambe sans le moindre complexe, comme une gêne passagère. Pour lui, la honte comme la culpabilité sont des mots abstraits, des mots vides de sens qui ne l'atteignent pas.

À vrai dire, Taari est loin d'être réglé comme du papier à musique, c'est même l'opposée. La description précédente rend compte de son comportement en général et de la façon dont vous êtes susceptible de le croiser : un être méprisant, moqueur, et foncièrement mauvais, mais il reste un petit diablotin qui ne semble pas vraiment inquiéter son monde. Vous aurez tort de le croire, et ce qu'il faut craindre chez lui, c'est cette façon qu'il a d'être imprévisible. Poussé par sa vision du monde et sa recherche de réponse, il est en changement perpétuel, toujours en mouvement. C'est ce qui le rend effrayant : personne ne peut prétendre avoir cerné ses agissements ou sa personnalité. Ses idéaux et ses croyances ne sont pas un guide de conduite mais un objectif à atteindre, si bien qu'il piétine les règles comme les normes et écartera tout sur son chemin jusqu'à ce qu'il ait obtenu ce qu'il veut. Ses humeurs le guident autant que son but et il peut se montrer doux et patient dans son propre intérêt comme aller tabasser quelqu'un, l'un comme l'autre pour se défouler - ça ne lui pose aucun problème moral. Taari est une locomotive incontrôlable qu'il convient d'arrêter mais il ne s'ouvre pas, il reste incapable de se confier et à vrai dire, il se sent très bien dans cette solitude assumée.

Il y a deux raisons à la méfiance de Taari vis-à-vis des gens. La première est évidente : son don, bien qu'il ne remette pas en cause la sincérité des gens, garantit que cette relation sera transformée, et très rarement de façon positive. C'est l'un de ses rares bons côtés mais Taari ne tient pas à faire des rares personnes qui le supportent de gigantesques connards - en partie parce que le compte de ces gens tomberait à zéro. À bien y repenser, c'est plutôt égoïste puisque ce qu'il apprécie le plus dans ce genre de rapports est l'auto-satisfaction qui en ressort. La seconde raison, toute aussi aisée à comprendre, est son manque de confiance en le genre humain. Ses idéaux en sont l'évidente preuve, il n'accorde pas la moindre crédibilité aux gens et il se gardera toujours une certaine distance dans ses fréquentations en plus de n'en avoir aucun attachement émotionnel. Pour lui, il est facile de tourner le dos à une relation humaine puisqu'il ne leur accorde pas du tout la même place que les autres dans sa vie. Cette façon de penser n'est pas facile à expliquer et plutôt que d'y investir du temps, Taari instaure cette barrière grossière et hypocrite, non pas comme protection mais par fainéantise, comme un sarcasme permanent vis-à-vis des autres et de leur façon utopique de vivre en société.

Dans cette image, Taari fait parti de ces pervers sans gêne à l'humour qui peut s'avérer lourd, aussi irrespectueux. Ce n'est pas parce que c'est un rôle que cette facette n'est pas sincère, bien au contraire, et son rapport aux plaisirs charnels est loin d'être feint. Il est le genre de garçons à dévisager une fille sans le moindre complexe, les siffler parfois, accompagnant ses actions d'une remarque mal placée - à la différence près que son comportement ne témoigne pas du manque de confiance mais d'un désir qu'il ne se cache pas de vouloir assouvir. Dans sa catégorie, il fait parti de ces mâles incontrôlables, du moins, c'est ce qu'on peut penser : la vérité, c'est qu'il se moque pas mal de tout ça, et face aux personnes plus intelligentes, il a vite fait de troquer cette image pour un humour noir et une ironique qui lui colle bien mieux. Ce n'est pas tant de l'hypocrisie puisqu'il a conscience de ce rôle et qu'il le joue par plaisir, comme un acteur de tous les jours, parodiant ce que les autres sont entre eux. Taari est l'archétype d'une personnalité chaotique, libre et loin de tout préjugé, rejetant les autres et préférant la solitude à cette humanité qu'il aime autant qu'il la déteste.

Derrière tout ça, il y a un profond narcissisme qu'il ne se cache pas de posséder et la certitude absolue qu'il est l'unique esprit lucide - avec quelques rares personnes - au milieu des autres. Il ne va pas jusqu'à prétendre recevoir l'appel divin mais il n'est pas loin de cet état de sur-élévation de son propre opinion : les torts ne sont même pas une possibilité, la société est aussi corrompue que les gens le sont après un passage de sa magie. Ses idéaux sont le point de clivage de son comportement : ce sont eux qui l'ont transformé, après avoir été eux-même transformés par les effets du temps et de l'expérience et ils s'imposent à présent comme une vérité dont il lui est impossible de se détourner. À ses yeux, les avis divergents tiennent de la cécité ou d'une stupidité indécrottable : sa franchise, son envie de paix submergée au milieu de sa personnalité chaotique a transformé le tout en des agissements malveillants et en opposition totale avec ce qu'il a pu être. Il ne s'agit pas seulement d'une violence quotidienne bien qu'il soit titulaire de ce comportement, mais d'un esprit fataliste, noyé par des réalités qu'il compte bien changer à présent.
TAILLE 1m83, peu de gras et une carrure musclée.

COULEUR DES CHEVEUX Blonds cendrés. Raides, en bataille sur sa tête, ils respectent l'archétype des cheveux incoiffables dont la disposition ne change absolument jamais.
COULEUR DES YEUX Rouges, merci l'élève couleur.

STYLE VESTIMENTAIRE Des t-shirts larges, trop grands, même chose pour les pantalons ; des couleurs sobres, sombres, souvent une casquette sur la tête. Il aime aussi les vestes militaires, celles d'aviateur... en dehors de ses casquettes, il ne porte aucun accessoire sur lui. Jamais.

SIGNES DISTINCTIFS Rien du tout.
REGARD D'AUTRUI On a tendance à l'éviter, autant pour son caractère que son style qui le reflète parfaitement.

INVENTAIRE Vide.
Le plus lointain souvenir qu’ait Taari, il ne concerne pas cette île mais un endroit différent, bien plus sombre et inquiétant que ce paradis visuel. Pour la majorité des gens, les souvenirs d’enfance sont peu nombreux et flous et personne ne peut se rappeler de ce qu’il se passe dans ses premiers mois, malgré tout, et ce n’était sans doute qu’un doute idiot qui le hantait, Taari avait cette image d’un bidonville et d’une maison délabrée dont il s’éloignait depuis les bras de sa mère. Jamais il ne partagea cette pensée avec ses parents mais pour autant, jamais il n’oublia ce qui devint presque une certitude : il n’était pas né ici, sur l’île de Tahiti mais quelque part au milieu de ce village. Il abandonna bien vite l’idée de retrouver ses origines, si tant est que ce souvenir était authentique, et quand bien même, son présent appartenait à cet endroit : une île pas si grande au sud de laquelle il vivait, presque en bordure de l’océan. Sa famille habitait dans un village à la population assez réduite pour que tout le monde s’y connaisse, et malgré l’isolation de l’endroit, il y avait tout ce qui était nécessaire à la vie en société : une mairie, quelques magasins et une école pour les enfants.

Bien entendu, tout n’y était pas aussi strict qu’ailleurs étant donné que toutes les familles étaient amies entre elles - rapports personnels mis-à-part - et l’ambiance était excellente au sein de cette communauté. Les gens lui apprirent rapidement la vérité au sujet de sa famille : ils étaient arrivés il y a quelques années, alors que Taari n’était qu’un bébé. Sa mère était native de ce village - et avait hérité sa maison de ses parents - et elle n’était pas revenue depuis qu’elle était partie pour le continent. Elle aspirait à un grand avenir, disaient-ils tous : elle faisait la fierté du village et elle promettait de revenir avec assez d’argent pour tout le village. Taari apprit également qu’elle était en voie de devenir une gymanste d’envergure internationale mais qu’elle avait dû arrêter prématurément à cause d’une blessure. Tout son entourage l’avait exhorté à attaquer l’événement en lequel ils voyaient un responsable : le matériel, les conditions, quelque chose clochait ; au final, elle perdit son procès mais fit une formidable rencontre en la personne de son futur mari, un avocat. Malgré son avenir perdu, elle avait trouvé l’amour de sa vie, comme quoi, cette dernière n’était pas si cruelle avec elle.
Au bout du compte, elle était revenue après des années, privée de son avenir de rêve, mais avec un enfant dans les bras et un mari qui, malgré le chalereux accueil de la communauté, continua son travail sur le continent pour ne revenir qu’occassionnellement sur l’île. De tout ce temps, Taari n’avait jamais vu son père mais il en avait entendu du bien, et chaque jour, il essayait de devenir un garçon à la hauteur de celui qu’il espérait rencontrer bientôt, ce père absent mais idéalisé, peint si admirablement par sa femme.

2006. Sud de l’île, falaises.
Pour beaucoup, laisser ses enfants traîner au bord des falaises peut sembler être une folie sans nom mais pour les habitants de l’île, ce genre de comportements relevait du quotidien. Les enfants d’ici avaient l’habitude de ce lieu et il n’y avait pas eu d’accident en plus d’une quarantaine d’années : ces derniers relevaient de l’imprudence du concerné et d’un manque de surveillance ridicule. C’était même le contraire, ici bas : les enfants s’amusaient à sauter des falaises, aux endroits, bien sûr, où il n’y avait pas de roches coupantes pour les accueillir.
Parmi le groupe d’une dizaine d’enfants qui traînaient ici bas, Taari était le plus casse-cou : il aimait sauter du lieu le plus haut possible et impressionner les autres avec ses performances. Il avait réussi le stupide exploit de plonger de l’une des falaises les plus haute, où l’on interdisait les enfants de monter. Ce genre de choses étaient son quotidien, des actions sur la frontière entre l’amusement et l’attente de la déception de sa mère qui se souciait énormément de lui. Taari savait parfaitement ce qu’il en était et ce qui l’attendait de retour chez lui lorsqu’il s’élançait de la falaise, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Peut-être était-ce l’absence de son père, mais il ressentait le besoin de s’affirmer, de se mettre en avant - et de tous, c’était probablement lui le leader de cette bande d’enfants. Il ne mettait pas pour autant les autres en danger mais il adorait montrer son courage à tout épreuve, ou plutôt, cette bêtise sans bornes qui lui amenait des idées aussi regrettables.

Du décor, de ses compagnons, de sa famille ou d’une mentalité bienveillante, Taari n’a pas le souvenir de ce qui avait explosé en premier.
L’innocence ne demeure jamais toute la vie et disparaît en des circonstances plus ou moins bonnes. Tout le monde pensait que ce ne serait pas le cas de ce garçon qui vivait sur cette île paradisiaque au milieu de rien du tout et loin des problèmes qui déchirait déjà le monde. Cela dit, vous auriez bien tort de penser qu’il était un ange en quête du bonheur général, car à l’époque déjà, il avait toutes les qualités requises pour devenir un tyran. Ce n’est pas la morale chez quelqu’un qui dicte ce qu’il est véritablement, car une bonne personne peut aisément changer, mais son éthique : si admirable soit quelqu’un, s’il est prêt à tout sacrifier au nom de sa bonne cause, ne le laissez jamais s’en détourner. C’est ce genre d’entités qui donne naissance aux pires éléments de l’univers, attirés par cette recherche d’une réponse qu’ils ont déjà broyé au sein de leurs mains.


Chapitre 1 : Celui qui voulait devenir un héros.

- Au secours ! Que quelqu'un vienne m'aider !
- Tout va bien, Super Tata est là pour vous sauver !!!

C'était la même chose tous les jours, ou presque. Taari avait toujours été un grand fan de héros. Il enfilait un des vieux rideaux, en nouait l'extrémité autour de son cou pour en faire une cape et partait à la recherche de sa mère, cachée dans la maison - soit disant enlevée par une bande de méchants. À cette époque, tout était encore flou pour lui. Les méchants ne l'étaient pas pour une raison, ils l'étaient, c'est tout. Le bien et le mal n'avaient pas tant d'impact et sa seule réflexion consistait à savoir quelle serait la prochaine attaque spéciale qu'il inventerait pour rendre ses interventions héroïques d'autant plus incroyables. Taari n'était pas spécialement idiot, il aimait juste l'action et les scènes où il pouvait montrer son imagination - qui était d'autant plus efficace pour inventer ses "Coups de poing comète de l'espace" plutôt que pour la parlotte.

- Si tu aimes tant que ça les héros, pourquoi tu n'y joues pas avec tes amis ?
- Qu— Hein ?
- Je t'ai vu avec tes amis, la dernière fois.
- Oh... eh bien, je préfère être le méchant, c'est bien plus classe !
- Vraiment ? Je te trouve beaucoup mieux en héros.

Sa mère, quant à elle, avait quelques petits boulots à droite à gauche en complément du salaire de son mari, et la situation des Mahana était plus que confortable. C'était une mère aimante, attentive et qui aimait sa famille, son fils rêveur autant que l'homme qu'elle avait épousé : un avocat, ou, comme elle le décrivait à Taari, un héros. Il passait ses journées à sauver les gens des injustices, sans violence, sans briser la loi. Il n'était pas connu pour ses exploits mais il travaillait des journées, des semaines, mois entiers pour s'occuper d'une seule personne. Mr Mahana était quelqu'un de très dévoué et cette image resta gravé dans l'esprit de son fils durant toute son enfance. Cette admiration sans bords, les jeux quotidiens, une enfance tranquille. Depuis tout petit, Taari s'était tourné vers toutes sortes de sport de défense pour embellir sa future carrière. Il jouait avec ses amis et était devenu le leader de cette petite bande, car ils n'étaient pas nombreux, dans ce village, mais ils se connaissaient tous si bien que nul n'aurait imaginé qu'une telle tragédie puisse s'y dérouler.

Avec ses amis, Taari était toujours adorable : il avait beau prendre le mauvais rôle lors des jeux ensemble, il protégeait chacun d'entre eux lorsque les adultes les attrapaient en pleine bêtise, par exemple. Il prenait sur lui le blâme des erreurs de tous, comme le ferait un héros. Comme le ferait son père. Ce dernier, alors que Taari n'avait que 6 ans, vint à la maison. Il venait pour toutes les fêtes de fin d'année (sauf un an, lorsqu'il avait vraiment trop de travail.) et passait du temps avec sa famille, mais aujourd'hui, c'était différent. Il était arrivé à l'improviste, le sourire aux lèvres - mais la mère de Taari semblait moins joyeux que lui à l'idée de le voir. Son mari aussi, paraissait préoccupé ; il refusa l'invitation à jouer avec un maigre sourire et passa ses journées à se reposer devant la télévision sans trop sortir. Taari ne put le présenter à ses amis à qui il leur avait tant décrit son père, et bien qu'il en fut déçu, le jeune garçon ne laissa rien paraître. Il ne comprenait pas, mais il respectait. Il prendrait sur lui. Une nuit, tandis qu'il se réveillait pour aller aux toilettes, il entendit des voix s'élever de la cuisine. Curieux, il s'approcha de la porte fermée contre laquelle il colla son oreille :

- ...ne peut pas te comporter comme ça devant ton fils !
- Je suis désolé, j'ai eu une mauvaise semaine. Je vais faire des efforts d'ici les vacances de fin d'année. Mais si tu veux mon avis, tu devrais arrêter de lui bourrer la tête avec ces histoires de—

La suite, il ne l'entendit jamais. Son pied se cogna contre le coin du mur et il poussa un cri de douleur qui interrompit la discussion. Repéré, Taari fila en vitesse jusqu'à son lit et se cacha sous la couette, attendant l'arrivée de ses parents qui, comme la suite de cette phrase, ou leur réconciliation, ne reviendrait jamais.


Chapitre 2 : L'enfant à la recherche de la vérité.

Depuis cet instant, pas mal de choses avaient changé pour Taari, sans pour autant que ce soit visible, si bien que personne ne l'avait vraiment remarqué. Au quotidien, il ne changeait pas vraiment. Avec ses amis, presque plus, car il avait appris à faire confiance aux gens qu'il connaissait depuis si longtemps. Son père était revenu à chaque fête, mais à chaque retour, Taari s'éloignait un peu plus de lui. Aux fêtes de fin d'année, alors qu'il avait 11 ans, il ne prit même pas la peine de lui demander de jouer. Il connaissait la réponse, et quitte à être déçu, il n'avait placé aucune attente en son paternel. Taari était peut-être un enfant mais il n'aimait pas être déçu ni perdre son temps. Il agissait comme si rien ne l'affectait mais derrière tout ça, il était plein de doutes et de déception. Qu'avait-il fait depuis le début de son existence ? Poursuivait-il un rêve utopique, un modèle qui ne portait pas en lui les mêmes rêves ? Il devait obtenir ses réponses, d'une façon ou d'une autre.

Il devait le lui faire dire autrement que par des questions directes auxquelles son père ne répondait que par ces mots rassurants hypocrites. Taari n'y croyait pas. Il lui fallait forcer ses sentiments, sa reconnaissance, sa colère - mais tout ça, il l'avait fait inconsciemment. Tout ça, il l'avait fait par ses propres moyens, par la façon qui lui semblait naturelle ; il avait fait parler ses poings et ses actions l'avaient convaincu, au fond de lui, qu'il n'était pas fait pour devenir un héros comme son père, le héros qu'il avait toujours admiré et rêvé de devenir.

***

- Alors, tu viens du continent, hein ? Comment c'est, là-bas ?
- Eh bien, je... hum, c'est plus grand qu'ici...
- Tu insinues que ça vaut mieux que cet endroit, c'est ça ?

Les nouveaux étaient rares dans ce petit village, mais de temps en temps, ce genre de choses arrivait. Pour la plupart, ils ne restaient que une, deux semaines, et c'est peut-être ça qui avait fait penser à Taari que quelques soient les dommages causés, ils n'étaient pas irréparables. Les liens n'auraient pas d'importance. Lui n'aurait pas d'importance. Cherchait-il seulement un défouloir, ou exprimait-il les sentiments cachés qu'il n'osait pas retourner vers des gens de son quotidien ? Pour un enfant de onze ans, ce genre de réflexions est beaucoup trop poussée, et elle n'a pas vraiment de sens - il n'avait probablement pas réfléchi à ses propres actions. Au fond, il avait dû exploser devant la pression des événements récents, des changements inattendus et tout avait explosé ici et maintenant, devant ce nouvel élément perturbateur d'un quotidien déjà chamboulé.

Un bras autour de ses épaules, il accueillait ce garçon timide avec un peu plus d'entrain que voulu. Ses amis observaient, sourcils haussés, pensant à une nouvelle idée farfelue. Ils n'auraient jamais imaginé que les choses tourneraient ainsi, que leur ami était assez tourmenté pour être incapable d'en dire un mot, qu'il était ainsi tiraillé par des problèmes invisibles et trop honteux pour que nul n'en soupçonne même l'existence. Il avait beau le leader de la petite bande, c'était le plus méconnu d'entre tous. Cette fois-là, lorsqu'il attrapa le petit nouveau par le col de son polo, le rapprochant de lui pour fixer son visage qu'il haïssait sans raison, il était prêt à frapper. Il était prêt à le faire payer pour ce qu'il n'avait pas dit, pour ses propres problèmes, pour le seul fait d'être arrivé ici au mauvais moment et pour l'avoir rencontré lui. Taari était prêt à frapper pour lui, pour son père, pour ce bled paumé et l'injustice du monde, et il l'aurait fait si ses amis ne l'avaient pas arrêté. Il l'aurait fait si Aiata n'avait pas haussé la voix contre lui, lui faisant réaliser immédiatement son erreur. Ce n'était pas la première fois. Taari n'avait plus l'envie pour bien des choses, plus la patience pour quoi que ce soit. Il changeait petit à petit mais sûrement, il changeait en mal, mais il gardait cette bonté et il s'excusait, comme à chaque fois. Parce qu'il comprenait ses erreurs. "Ce n'est pas sa faute" expliquait l'un d'eux, "excuse-le. Il a des soucis en ce moment." Qu'est-ce qu'il pouvait y comprendre ? Que savait-il de lui ? Il ne savait rien sur son père. Taari avait failli retomber dans cette rage soudaine, mais il s'était mordu la lèvre, avait tourné le regard avec dégout et pensé à autre chose. C'est toujours à lui-même qu'il s'en voulait, parce qu'il savait que cette fois, c'était différent et que sans elle, sans sa voix, il n'aurait jamais pu s'arrêter.

- Je suis désolé, souffla-t-il, déjà ailleurs, déjà bien loin de ses propres regrets.

Sa mère avait entendu parler de l'incident - il faut dire que dans un village si petit, les rumeurs couraient à toute allure. Elle ne l'avait pas frappé, pas engueulé, mais elle en avait discuté avec lui. Elle avait cherché à comprendre, et comme toujours, Taari s'était fermé. Sa mère était bien la seule avec qui il se montrait toujours doux, avec qui il demeurait patient, calme, sa voix posée. Elle ne pouvait pas comprendre et il refusait de corrompre les sentiments qu'elle continuait de nourrir à l'égard de son père. Elle ne pouvait pas, et il refusait qu'elle comprenne, il refusait de la mettre dans une confidence qui lui briserait le cœur. Il n'était pas prêt à sacrifier l'amour qu'elle avait pour son mari, car lui était capable d'endurer ça sans l'aide de personne.

***

Cette année, lorsque son père rentra à la maison, il était un peu plus joyeux qu'à l'accoutumée. Il faisait des efforts, et ça se voyait ; son sourire avait beau être factice, il mettait de l'entrain dans sa voix et dans son comportement en général. Véritable héros ou non, il essayait de renvoyer une bonne image et Taari nota ce changement. Pourtant, les doutes étaient déjà bien trop instaurés pour qu'il arrive à oublier ce qu'il avait déjà vu. Les doutes étaient réels et impossibles à effacer, quels que soient les efforts. À douze ans, on ne joue déjà plus au super héros mais lorsque son père le lui proposa de lui-même pour la première fois, Taari n'eut pas le cœur à refuser. Lui aussi, il mentit, inséra de l'entrain dans son propre jeu - avec un peu plus de talent, fut-il bon de préciser. Ce n'est pas que son père était naïf ou plutôt qu'il ne voyait pas le mensonge, Taari avait juste l'impression qu'il s'était contenté de voir ce qu'il voulait voir au fond de lui, en revenant sur cette île.

- Tu sais, je vais essayer de rentrer plus souvent. Ça me fait plaisir de jouer ensemble.
- Ouais. Je vois.
- Je le pense vraiment, Taari. Je veux être là pour vous deux.
- C'est bon, t'inquiète. Je te crois.

Qui de ces deux-là était le plus ravagé, à cette époque ? Cette relation menteuse, bonne sur le fond, aurait pu s'arranger avec un peu plus d'effort. Cette année-là, un petit garçon de douze ans est capable d'endurer une vérité et il aurait sans doute mieux fait que le père soit un peu plus honnête et qu'ils se disputent tous deux plutôt que tout se passe bien. Ce que Taari n'avait pas remarqué, c'est que déjà, à cette époque, leur relation était déjà partie en miettes, et que déjà, à ce moment, il n'était plus capable de l'appeler "papa".

***

- Tu veux des livres de Droit ?

Il hocha la tête sans sourire. Ces derniers temps, et depuis la nouvelle année, Taari n'avait pas la tête à traîner avec ses amis. Il les voyait moins souvent, et leurs jeux étaient devenus, pour la plupart, des discussions, ou autres prises de nouvelle. Pour la première fois de sa vie, il se sentait irrémédiablement seul, et pour combler à ce sentiment, il cherchait ses réponses par lui-même. Tout le monde se connaissait ici et ses problèmes avaient fait le tour de l'île. Tout le monde savait ce qu'il avait fait, ce qu'il menaçait de faire, ce qu'il était en train de devenir. Personne ne le lui souhaitait, ne souhaitait y croire mais la réalité était ce qu'elle était. Taari serait ce qu'il deviendrait, et seul ses amis pouvaient empêcher ces transformations. Seulement, eux aussi étaient sceptiques, cherchant encore à comprendre et à appréhender ce nouveau Taari qui aurait réagi dieu sait comment face aux conseils de son entourage. Le mal était encore naissant dans son esprit, un bourgeon au milieu d'un champ de bonté mais ce n'était que le début d'une dégringolade vers les enfers.

- Tu es un peu jeune, pour étudier ça, tu ne crois pas ?

Trop jeune, sans doute, mais il avait grandi bien assez vite pour le vouloir. Il voulait comprendre. Il voulait comprendre ce qui poussait son père à mentir, à changer, ce qui avait causé l'effondrement de cette image de héros. Il voulait ses réponses, toujours, et de toute évidence, il s'y était pris de la mauvaise manière. Il devait réfléchir aux racines du problèmes et il fouilla dans les rares livres de cette petite bibliothèque qui traitaient du droit. Il passa des jours à lire les livres et des semaines supplémentaires à écumer les informations en fouillant dans les dictionnaires, interpellant le responsable régulièrement. Bien vite, la réponse fut évidente, comme un problème dont nous feignons de ne pas connaître l'existence. Le système et ce monde n'avaient rien de juste.


Chapitre 3 : La rupture définitive d'une enfance.

- Le vol est pour cet après-midi. Dépêche-toi de terminer ton sac, le taxi attend.

La nouvelle était sortie de nulle part : un accident de voiture pour Mr Mahana, un séjour à l'hôpital suite auquel sa plus proche famille avait été appelée, sa femme. Taari n'avait plus de grands-parents, du moins, il ne les avait jamais vu et n'en avait jamais entendu parler. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il n'aurait peut-être plus de père si les choses s'aggravaient, alors il n'avait même pas essayé d'être en retard : sa valise bouclée en une quinzaine de minutes, sa mère et lui avaient filé vers l'aéroport où ils avaient pris un avion direction Sydney. Ni une ni deux, ils avaient filé à l'hôpital sans prendre le temps de poser leurs valises, et ils étaient resté des heures avec le blessé. Taari n'avait pas eu l'occasion de discuter avec son père - ce dernier était encore sous antidouleurs et passait la plupart de son temps à dormir. Selon les infirmiers, ses jours n'étaient pas en danger mais sa blessure était assez grave pour qu'il doive rester loin du travail durant un moment.

Après une visite de quelques heures, ils avaient filé à l'appartement pour y dormir et pour la mère, ce fut une vision encore plus dévastatrice que de voir son mari sur un lit d'hôpital. Tout était sans dessus-dessous, mal rangés, les dossiers de travail inclus - mais ce qui retint le plus l'attention de Mrs Mahana, ce furent les quelques bouteilles d'alcools vides qui jonchaient le sol. En deux heures, tout fut nettoyé et la mère s'était bien assuré que son fils ne voit pas les bouteilles. Malgré les changements qui débutaient, elle essayait de préserver son fils d'une vérité trop dure à avaler. Quelque part au fond d'elle, elle devait le savoir. Si son modèle était de nouveau ébranlé, il disparaîtrait et elle perdrait son fils, celui qu'il avait été pour toujours.

- Dites-moi la vérité, insista Mrs Mahana avec fermeté.
- Mais, monsieur nous a demandé...
- Je me moque de ce qu'il a dit. Je vous demande la cause de l'accident et vous allez me répondre.

Alors, le bilan fut clair, et le doute n'était plus permis : Mr Mahana était sous les effets de l'alcool quand il avait eu son accident, ou plutôt, quand il était en voiture - et c'est ce qui avait causé cet accident. Ce fut la rupture définitive, autant dans la confiance conjugale que pour Taari. Bien sûr, il n'avait rien su à propos de ça, mais son père avait été condamné à une amende en plus d'avoir perdu son permis lors de cet incident. Fort heureusement, en dehors de lui-même, il n'y avait aucun blessé, mais il fut forcé aux congés pour un certain temps. Sa femme avait refusé de le laisser seul dans son appartement si bien que la petite famille fut réunie à Tahiti, mais Taari avait déjà compris que ce ne serait pas la vie de famille dont il avait tant rêvé autrefois.

De ces longs mois, les amis de Taari ne rencontrèrent jamais le père dont il leur avait pourtant si souvent parlé. Il ne voulut pas le présenter, et quand bien même, ce dernier restait cloîtré dans la maison. Quelque chose s'était rompu, chez lui. Sa confiance ? Son sens de la justice ? Taari doutait de la réponse, de la cause, tant il pouvait y en avoir - mais il savait qu'il était en partie fautif pour s'être tant laissé aller et n'avoir pas cherché d'aide. Taari suivait le même chemin, et pour ça, il se détestait - mais aurait-il pu faire mieux ? Il était encore jeune, et cette fois-là, lorsqu'il entendit les lourdes voix de ses parents briser le silence de la nuit, depuis son propre lit, il ne se leva pas. Il ne chercha pas à comprendre et il fourra sa tête sous son coussin pour étouffer le son de cette dispute et espérer oublier l'existence même de tous ces problèmes.


Chapitre 4 : Le garçon qui avait vu l'Enfer.

À quel moment avait-il commencé à changer ?
Je ne sais pas.
À quel moment avait-il cessé de cacher ses bouteilles ?
Je ne sais pas.
À quel moment avait-il commencé à les fracasser sur le sol et à empirer ?
Je ne sais plus. Je ne le reconnais plus.

Les bouteilles, et les éclats de verre qui jonchaient le sol, chaque jour, les insultes, son regard toujours plus troublé par l'alcool qui dominant cet esprit autrefois si fier. Cet homme n'était plus que l'ombre de lui-même. Entre la boisson envahissante et son travail, son rêve dont il était privé, ne serait-ce que pour un temps, nul ne sait ce qui l'avait le plus changé. Finalement, la date butoir de son congé n'y changeait rien : son corps avait guéri, mais son esprit était définitivement perverti par le désespoir. Il n'avait pas démissionné, il aurait été bien incapable de passer un appel correct, mais un jour, son téléphone avait cessé de sonner. Il avait semblé prendre de l'âge - un tour de taille qui grossit, la barbe qui n'était même plus rasé et ses vêtements toujours plus sales que sa femme ne prenait même pas le temps de laver. Elle l'aurait fait s'il s'en était plaint, mais de toute façon, il ne remarquait pas la différence. D'ailleurs, c'était à peine s'il reconnaissait sa famille.

Pour Taari et sa mère, c'était encore supportable jusqu'à ce qu'il devienne assez bête pour les confondre avec un sac de frappe. Faute d'intelligence, il devait se débarrasser de ses sentiments négatifs et sa famille avait la malchance de se trouver dans la même maison que lui. Comment auraient-ils pu faire quoi que ce soit contre lui ? Il était bien trop imposant, et à dire vrai, appeler la police ne leur semblait même pas être une solution valable. Taari n'avait pas foi en un système qui était coupable d'avoir créé un tel homme, et sa mère était bien trop inquiète des conséquences sur son fils pour vraiment oser le faire. Elle lui avait même fait promettre de ne pas appeler - sans doute croyait-elle encore assez en son mari pour espérer le voir faire marche derrière.

- Je sais qu'il n'est pas comme ça. Je le sais. Alors promets-moi de ne jamais appeler. S'il te plaît.
- Maman, regarde-le ! Il est... Il est...
- Je sais. Je le vois, Taari. Mais c'est ton père. Il faut lui faire confiance. Promets-moi.
- Je...
- S'il te plaît. Fais-moi confiance, dans ce cas. Promets-le-moi.
- C'est d'accord. Je te le promets.

Il lui faisait confiance, ce n'était pas un mensonge - mais il ne faisait pas confiance à son père. En dehors de l'école, à laquelle il était obligé d'aller, Taari voyait de moins en moins, si ce n'est presque jamais ses amis. Même s'il se le permettait, il pensait à sa mère en permanence. Il avait parfaitement réalisé que si elle le forçait à aller à l'école, c'était pour éviter qu'il ne se retrouve trop longtemps avec son père : ironiquement, elle-même ne faisait pas confiance à son mari. Elle était toujours rentrée avant lui et partait après qu'il soit arrivé à l'école ; il ne lui disait rien pour ne pas l'inquiéter davantage, mais il avait déjà compris son petit manège. Il avait déjà compris qu'elle le protégeait. Toute son enfance, il avait aimé cette maison un peu à l'écart des autres, à quelques minutes de marche après une forêt, bien loin de toute l'agitation, mais maintenant, il la détestait. À présent, il regrettait de ne pas habiter au milieu des autres et espérait chaque jour que quelqu'un passe ici et remarque les gros problèmes qu'il avait promis de ne pas dévoiler.

***

- Maman ?

Le silence était tombé d'un coup. Une situation comme ça ne dure jamais éternellement, comme une mine sur laquelle on a déjà le pied posé. Ce soir-là, c'était déjà très agité lorsque Taari était rentré et encore plus lorsque son père avait fait remarquer que sa famille ne mangeait plus avec lui. Il avait posé sur le sol à côté de son fauteuil l'un des nombreux cadavres de pizzas qu'il avait avalé aujourd'hui et les fixait d'un œil morne. D'habitude, sa mère bredouillait quelques mots rassurants et il retombait dans cet espèce de léthargie permanente mais ce jour-là, il était insistant. Et ce jour-là, il s'était levé - un phénomène si rare que Taari avait l'impression qu'il avait doublé de volume depuis la dernière fois. Placée devant lui, sa mère le protégeait. Placée devant lui, elle avait argumenté, tenu tête à son mari ; et en quelques minutes, les cris avaient mué en coups, un choc à la tête et une chute un peu trop violente. Les deux garçons étaient immobiles à regarder, en silence, son corps inanimé sur le sol, le sang coulant à flots de son crâne.

- Maman ? Tu m'entends ? Allez, réveille-toi. Maman, c'est moi.

Les larmes aux yeux, il secouait doucement son corps, comprenant un peu plus, à chaque instant, que tout était déjà fini. Son père, lui, resta interdit, conscient, derrière toute la bêtise qu'il avait accumulé ces derniers mois, qu'il avait franchi une limite qu'il ne pourrait que regretter à tout jamais. La suite et la conclusion de cette affaire, Taari ne s'en souvient pas. Il avait allongé sa mère dans une position plus tranquille, sur le canapé, et fermé ses yeux. Ce n'est que lorsqu'il avait ressenti le silence qu'il avait vu rouge et foncé sur son père. Il se souvient des hurlements, de ses coups qui pleuvaient, de la main de son père qui s'était levé pour le frapper avant que la porte de la maison ne s'ouvre à la volée. Il se souvient des bras qui le retenaient et, après un long moment à hurler et s'être débattu, des sirènes de police qui surplombaient sa voix cassée.

Avait-il brisé sa promesse ? Avait-il simplement rêvé ? Cette journée lui parut longue. Son t-shirt trempé de sueur collait. Son visage lui semblait liquéfié tant il était mouillé de larmes. Il tremblait, jusqu'à n'en avoir plus conscience de l'univers autour de lui. Il répondit docilement aux questions sans vraiment s'y intéresser, ne voyant plus l'intérêt de quoi que ce soit à présent que sa mère était décédée. Bien vite, son père fut condamné à la prison pour le meurtre de sa femme. Taari avait refusé de témoigner sur autre chose que cette fameuse soirée, fidèle à la promesse faite à sa mère : sans ça, la peine aurait certainement été perpétuelle. Taari s'en moquait : sa rancœur n'était pas à la hauteur de la tristesse de la mort de sa mère. Il fut envoyé en famille d'accueil avec la certitude que, quelle que soit la famille, il n'aurait jamais l'envie de s'y intégrer.


Chapitre 5 : Celui qui voulait prendre la place du Diable.

La première, ce fut plutôt expéditif : Taari ne prit pas la peine de rester une semaine avant de chercher à fuguer. Il était clair que la mère n'aimait pas plus les enfants qu'elle adoptait que les siens, et bien assez dégoûté par ce genre de parents, le tahitien avait pris la peine de saccager la maison avant de la quitter. Il y eut plusieurs autres tentatives qui ne durèrent pas, et au bout de la quatrième, Taari vint de lui-même à la conclusion qu'il y avait mieux à faire que de fuguer, et si aucune famille ne lui convenait, de faire en sorte qu'elle lui convienne. Alors, il avait commencé ses manigances. Il avait commencé à mentir, parce qu'il n'était plus le même, parce qu'il n'avait pas envie d'être le même et qu'il ne voulait plus revivre une situation d'impuissance. Il allait de soi que, dans ce village, tout le monde ne se connaissait pas si bien, et Taari avait fini par le comprendre : même si les Eaheart étaient une famille admirable, Taari en doutait. Et de toute façon, cela faisait quelques années qu'il avait arrêté de courir après ce rêve d'une petite famille parfaite.

John, leur fils unique, était un garçon à l'image de ses parents : adorable, respectueux, travailleur, et son ambition de devenir médecin était à la hauteur de ses efforts. Tout du long, la famille n'avait eu aucun problème jusqu'à ce que Taari ne s'en mêle. Très vite, il s'amusa à faire des coups bas qu'il mettait sur le dos de John, à briser son moral et ses ambitions - tant et si bien que ce dernier finit par le détester. Dans le même temps, Taari se cherchait : tabac, sports en tout genre... il ne trouvait son identité nulle part. Très vite, son occupation préférée devint le martyr de John, mais celle-ci prit fin. En effet, c'est à ce moment, alors qu'il avait 16 ans, que son don se manifesta : au cours des derniers mois, il avait tant transformé le mental de John que ce dernier était devenu aussi mauvais que lui. Il y avait eu quelques changements chez les parents, moins marquants cela dit, mais il ne pouvait les ignorer. Ces transformations furent une preuve suffisante pour Taari lorsqu'un traqueur vint lui annoncer qu'il détenait un don. Le jeune homme n'hésita pas une seconde à quitter ce dernier terrain de jeu pour rejoindre l'école Prismver où il espérait pouvoir répandre sa magie.

- Vous êtes certain de vouloir m'emmener là-bas ? Je vais corrompre tout le monde, vous savez.
- S'il y a bien un endroit pour gérer un garçon comme toi, c'est Prismver.
- C'est mal me connaître.
- C'est mal connaître les professeurs, jeune homme. Et tu n'es pas le pire en ton genre.
- Vous avez raison. Pas encore.


Chapitre 6 : Prismver.

Au fond, ni l'un ni l'autre n'avaient raison. Lorsque, à ses 16 ans, Taari rejoint Prismver, il s'attendait à toutes sortes de choses. Mais il ne s'attendait surtout pas à rencontrer Luce, une jeune fille si gentille qu'elle en semblait terriblement naïve. C'était une B avec le don d'esprit impénérable qui avait un an de moins que lui, et très vite, les deux adolescents se rapprochèrent. À sa manière, elle lui rappelait cruellement Aiata, et leur relation ne fut jamais trop claire. Pour lui, ce n'était pas vraiment de l'amour - mais cet attachement profond envers elle était indéniable. Il la protégeait, l'appréciait sincèrement, et elle lui redonna espoir en son propre bon côté. C'est grâce à elle que Taari vint en aide aux E, du fait de la relation privilégiée des B avec les rouges. Lorsque RED fut terminé, et échoua dans ses objectifs, ce fut à nouveau Luce qui le rassura.

- L'égalité n'existe-t-elle donc nulle part ?
- Elle existe. Les gens comme toi y veillent en permanence.

Était-il vraiment ce genre de personne ? Dans le passé, c'était le cas. Super Tata aurait utilisé ce "Space Comet Punch" pour remettre à leur place toutes ces mauvaises personnes : devant la réalité du problème, Taari Mahana était bien plus embêté. Il était plus déprimé, jusqu'à l'arrivée du White Day qui fut une lueur d'espoir. Plus encore - il s'y accrochait tellement fort qu'il n'aurait pas supporté l'échec de ce mouvement, mais la réunion des délégués et l'annonce publique sembla remporter un succès qui le rassura. Mais, si heureux qu'il soit... Taari était déjà différent. Lorsqu'il rejoint les Colombe, il sentait la différence entre eux et entre lui. Entre celui qu'il avait été et celui qu'il était devenu. Lors des réunions, il était la voix de la colère, un point de vue extrémiste, détesté mais nécessaire. Il acceptait de porter ce fardeau malgré lui : il aurait voulu redevenir bon mais Taari en était incapable. Il ne pouvait pas plus accepter ces valeurs que de croire en leur réussite.

- C'est une erreur d'inviter des gens dans l'école. Tout va mal finir.
- C'est l'égalité qu'on essaie d'instaurer, Taari. Si on leur montre pas qu'on peut co-exister, rien va avancer.
- C'est la paix qu'on cherche, et on a tout intérêt à séparer les mages des vulgaires humains.
- ...De vulgaires humains ?
- C'est ce qu'ils sont. Je veux la paix, mais je refuse de nier nos différences.

***

Pourquoi n'avait-il pas insisté davantage ? Pourquoi avait-il voulu croire en lui, en ces idéaux idiots ? Quelque part, il n'y avait jamais cru. Il avait voulu y croire, comme son père, à l'époque, avait voulu croire que tout allait bien. Il avait eu tort de penser que tous ces bâtards aveugles avaient la moindre présence d'esprit. Ils étaient tous idiots, incapables d'une réflexion lucide, d'un peu de bon sens, de réalisme. Il avait fallu une explosion pour que la vérité éclate - littéralement. Il avait fallu des morts. Et il avait fallu que Luce y croit, que Luce y soit. Il avait fallu qu'elle choisisse d'y être, et qu'elle y meurt. Il avait fallu qu'il perde encore les raisons de sa bonté - et qu'il perde toute envie de prêcher ce Bien qui ne lui apportait que des malheurs.

Ce monde est corrompu, pensa-t-il. La paix est une utopie inaccessible à laquelle nul ne croit, sinon les plus naïfs qui paient leur stupidité. Personne ne la recherche, personne ne la désire vraiment - alors pourquoi ne la dessinerait-il pas lui-même ? Si la paix existait, quelque part en ce monde, elle était différente de celle en laquelle y avait cru jusque là. S'il y avait une réponse, ce n'était pas celle qu'il avait cru entrevoir durant son existence. Ses meilleurs moments, son plus profond bonheur était le martyr de John, sa colère envers son père - et ces mauvais sentiments, ceux qui avaient survécu le mieux à toute son existence. Pouvait-il vraiment devenir quelqu'un à même de réaliser de telles ambitions ? Non, il en avait le devoir. Tout comme son don était fait pour régner sur la conscience des autres, il voyait ce que nulle autre ne voyait, comprenait au-delà de la stupidité collective, et bien vite, au terme de ses efforts, et d'une douleur commune infligée à tous les êtres humains, l'empathie générale qui en découlerait engendrerait une paix finale dans ce monde.

• Sa filière : Sports.
• Ses 5 matières choisies : Musique, théâtre, psychologie, architecture, biologie.

• Les ressentis du personnage concernant le secret des pouvoirs dévoilé dans le monde : Il apprécie cette situation qui lui paraissait inévitable. Selon lui, les humains sont inférieurs aux monomageia et sont incapables de comprendre ce que la magie représente. Une paix ne sera jamais possible entre deux races qui ne réalisent pas la situation de l'autre. Aucune chance qu'il ne croit en une paix dans ce conflit.

• Et ceux concernant l'explosion au Pensionnat par des non-mages : Il déteste cet événement, en dépit de ce qu'il a apporté. S'il le pouvait, il ferait payer au responsable de cet événement.

• L'avis du personnage au sujet de Mrs Staunton ; du nouvel élève surnommé le Leader : Selon lui, le Leader ment. Mais il pense aussi qu'il a une bonne vision du monde et que ses méthodes sont les bonnes.
• Est-il actif dans son groupe : Oui.
QC et dernier compte de Gau. Et cette fois c'est pour de vrai.


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